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Les techniques artistiques de nos Artistes

Découvrez l'aquarelle
avec Lénaïc Léger, peintre du pied 



 Nouvelle série - À la découverte des techniques de peinture de nos Artistes 

Lénaïc Léger, artiste peintre du pied reconnue et membre de l'Association Internationale des APBP depuis plus de 30 ans, vous invite dans son univers artistique unique et vous parle de sa technique favorite : L'AQUARELLE.


 Lénaïc Léger  EN QUELQUES MOTS 




 L'aquarelle en quelques mots  

L’aquarelle est une technique de peinture à l’eau à la fois subtile et exigeante. Elle se distingue par sa transparence et sa fluidité, permettant de superposer des couleurs tout en conservant une grande luminosité. Cependant, elle est aussi réputée pour sa difficulté, car l’eau joue un rôle essentiel et rend le processus parfois imprévisible.

Contrairement à d’autres techniques comme l’acrylique ou l’huile, où l’on peut facilement corriger ses erreurs, l’aquarelle demande une grande anticipation et une bonne maîtrise du geste. Les pigments se diffusent librement sur le papier, ce qui peut donner des effets magnifiques mais aussi incertains. La gestion de l’eau est donc primordiale : trop d’eau et la couleur se dilue excessivement, trop peu et le rendu perd en légèreté.

Cette complexité en fait une technique fascinante, qui exige patience et pratique. Mais une fois maîtrisée, elle permet de créer des œuvres d’une grande finesse, avec des jeux de transparence et de lumière uniques.

Pour en explorer les subtilités, nous avons rencontré Lénaïc Léger, peintre du pied, qui nous partage son expérience et ses astuces pour maîtriser cet art tout en fluidité.




 L'interview de lénaïc léger  


1. Le choix de l’aquarelle
 
 
Qu’est-ce qui vous a attirée vers l’aquarelle plutôt qu’un autre médium ?
Avant l’aquarelle, je peignais à l’huile et j’aimais beaucoup cette technique, mais l’odeur était très forte et le temps de séchage long… Avec ma fille et mon chat, ce n’était pas très pratique. J’avais peur que la petite touche au tableau pendant le séchage ou que le chat y appose sa « patte » artistique. Je me suis donc tournée vers l’aquarelle, qui sèche beaucoup plus rapidement, en plus d’être une technique que j’apprécie beaucoup.
Foret de Pertheville Ners-Oeuvre Lénaic LégerLe blé-Oeuvre Lénaic LégerLe moulin-Oeuvre Lénaic Léger
 
 
2. Les spécificités de l’aquarelle
 
Quelles sont, selon vous, les particularités de l’aquarelle qui la rendent unique ?
Avec l’aquarelle, on ne connaît jamais le résultat final à l’avance, il y a toujours une part de surprise. Si je mets trop d’eau, je vais créer des auréoles, mais si je n’en mets pas assez, j’obtiens une texture proche de la gouache. C’est un jeu d’équilibre et de patience tout au long du tableau.

 


 
L’aquarelle est souvent perçue comme un médium difficile à maîtriser. Partagez-vous cet avis ?
Oh oui, sans aucun doute !

Votre approche de l’aquarelle a-t-elle évolué avec le temps ?
Oui, elle a évolué. J’ai fait beaucoup de tests pour trouver ma façon de pratiquer l’aquarelle. Par exemple, contrairement à certains aquarellistes, qui mouillent la partie de la feuille qu’ils vont peindre, je joue avec l’eau et les couleurs directement sur une feuille sèche.

 
3. Les défis de la technique
 
Quels défis rencontrez-vous en travaillant avec l’aquarelle ?
Le principal défi est d’éviter les « taches » et de réussir à structurer l’image pour obtenir un rendu harmonieux. Par exemple, peindre des nuages est très compliqué sans que cela ne ressemble à une tache.

Comment contrôlez-vous l’eau et les pigments dans vos œuvres ?
Je commence par mélanger l’eau et la couleur sur ma palette avant de l’appliquer sur le papier. Si une zone est trop claire, j’attends que ça sèche avant d’ajouter une nouvelle couche pour foncer la zone.

Préférez-vous travailler sur papier sec ou humide ?
De manière générale, je préfère travailler sur papier sec. Je ne mouille le papier que lorsque je dois colorer de grandes surfaces.

Quel type de papier privilégiez-vous pour vos aquarelles ?
Je travaille uniquement avec le papier de la marque Arches. Ce type de matériau est peu encollé en surface et permet alors aux pigments de bien pénétrer tout en restant résistant. De plus, il est collé sur tous les côtés, ce qui limite les déformations. Je préfère aussi les papiers épais, car les papiers fins gondolent avec l’aquarelle, ce que je n’aime pas du tout.

 

 
4. L'inspiration et les sujets de prédilections
 
Y'a-t-il un sujet ou un thème qui se prête particulièrement bien à l'aquarelle selon vous ?
Les fleurs [rires] ! C’est mon sujet de prédilection, mais l’aquarelle est aussi très adaptée aux paysages.

 
Les Dalhia-Oeuvre Lénaic LégerLes Coquelicots-Oeuvre Lénaic LégerZinnia-Oeuvre Lénaic Léger
 

Pensez-vous que l’aquarelle est sous-estimée par rapport à d’autres techniques ?
Non, c’est une technique plutôt appréciée. Selon moi, les techniques sous-estimées sont plutôt la gouache ou l’acrylique.

 
Comment choisissez-vous les couleurs ? Travaillez-vous par ressenti ou avez-vous une palette bien définie ?
Je suis mes envies et mon inspiration, parfois en m’aidant du cercle chromatique. Je n’ai pas de palette définie, tout dépend de ce que je ressens au moment de peindre.


 
Avez-vous une routine spécifique avant de commencer une aquarelle ?
Je n’aime pas du tout le silence, alors avant de commencer une nouvelle œuvre, j’allume la télévision pour avoir un bruit de fond. Cela me permet d’écouter une émission tout en peignant.

 
5. Conseils et apprentissage

Si vous deviez convaincre quelqu’un d’essayer l’aquarelle, que lui diriez-vous ?
Beaucoup de personnes abandonnent avant même d’essayer, car l’aquarelle a la réputation d’être difficile. Mais c’est un médium absolument fabuleux ! Comme je le dis à ma fille quand elle n’obtient pas le rendu qu’elle souhaite : il faut persévérer, toujours essayer et réessayer, tester de nouvelles techniques et surtout ne jamais rester sur un échec.

Selon vous, quels sont les secrets pour maîtriser la technique ?
Il n’y a aucun secret ! Il faut tester en permanence et faire des expériences. Par exemple, depuis quelques semaines, j’utilise des feutres blancs mélangés à l’aquarelle pour créer des points de lumière. On continue toujours d’apprendre avec l’aquarelle.

 
6. L’aquarelle et la peinture du pied

La transparence de l’aquarelle est-elle un défi particulier pour un artiste qui peint avec le pied ? Comment gérez-vous cet aspect de la technique ?
J’ai appris à peindre avec la peinture à l’huile, où les couleurs sont intenses et sans transparence, donc je joue peu avec cet effet. Mais c’est un défi, surtout pour une personne qui peint du pied ou de la bouche. Pour retirer un excès d’eau ou de couleur, les artistes utilisent généralement un mouchoir. Personnellement, j’utilise un pinceau sec pour absorber. La différence principale, c’est que les artistes valides peignent avec une main et peuvent utiliser l’autre pour ajuster. De mon côté, grâce à un long travail avec mes ergothérapeutes, je me sers de mon pied comme vous utiliseriez une main. J’applique d’abord l’eau et la couleur, puis j’absorbe l’excédent dans un second temps.
 
 
 



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